Programme culturel
La Médiathèque organise des conférences, rencontres-dédicaces et expositions thématiques tout au long de l'année.
Le programme du 4e trimestre 2025
OCTOBRE
“Avec son sang couleur de rose”, exposition jusqu’au vendredi 31 octobre
Mercredi 29 octobre, 18h
“1525, la révolution oubliée”, film d’Alexis Metzinger (52 min.)
NOVEMBRE
Du 6 au 28
“Jour après jour, ici ou ailleurs”, expo photo d’Aurélien Dumez-Reymann en partenariat avec le Festival Strasbourg Art Photography (vernissage le mercredi 12, 18h30)
Mercredi 5, 18h
“Communiquer l'Evangile. Stratégies et structures des Eglises”, avec Fritz Lienhard (Olivétan), rencontre-dédicace au Temple neuf
Jeudi 6, 18h
“Interpréter la Guerre des Paysans à la lumière du présent, de 1848 au XXIᵉ siècle” conférence avec Rachel Renault
Jeudi 13, 18h
Cycle Schweitzer #9 : “Schweitzer inventeur d’une théologie pour demain”, avec Chris Doude van Troostwijk
Mardi 18, 18h00
“La réserve”, avec Laure Borgomano, discutante Marion Muller-Colard, (Labor et Fides), en partenariat avec la Faculté de théologie protestante, l’Association Spiritualité et culture et RCF Alsace
Jeudi 20, 18h00
“De la Bible au poème”, avec Philippe François (Labor et Fides)
Lundi 24, 14h30
Bible, littérature, café et chocolat #3, avec Évelyne Frank
Lundi 24, 18h
“L'humiliation, terreau de la violence, qu'en disent nos religions ?”, avec Jean-Luc Blanc, pour les Semaines de rencontres islamo-chrétiennes, en partenariat avec le GAIC 67
Attention !!! Mardi 25 18h
Dieu à Rome à la Renaissance S.2 Ep.9, avec Sylvie Albecker
Mercredi 5 novembre, 18h, "Communiquer l'Evangile. Stratégies et structures des Eglises”, avec Fritz Lienhard
« Mais comment font les autres ? » C’est la question que se posent les Églises en crise, dont le nombre de membres, de participants au culte et de croyants diminue.
C’est pourquoi cet ouvrage étudie quatre stratégies caractéristiques en présence de la modernité et de la postmodernité : le « rêve de Compostelle », composante parmi d’autres du catholicisme romain, l’adaptation libérale à la modernité, l’évangélisation évangélique, les réveils pentecôtistes. Chaque stratégie a ses forces et ses faiblesses.
Dans un deuxième temps, l’ouvrage élabore une manière d’être Église luthéro-réformée. Les objectifs d’une telle Église sont la communication de l’Évangile et la culture de la participation qui en découle. L’identité ecclésiale est à déterminer entre institution, interaction et organisation. La sainteté de l’Église (dans son sens théologique) est à comprendre en particulier dans le dialogue avec le catholicisme romain et le mouvement pentecôtiste. De même, les Églises peuvent agir dans une logique d’Église locale, avec un pasteur « généraliste », ou sous la forme d’initiatives plus spécialisées. Enfin, alors que les abus spirituels et sexuels ont montré la nécessité de revoir la gestion du pouvoir au sein des Églises, il importe de réfléchir à leur gouvernance.
L’objectif de l’ouvrage est d’orienter la pratique ecclésiale dans son ensemble, dans la solidarité critique avec les différents acteurs.
Au Temple neuf
En partenariat avec la librairie Oberlin et les éditions Olivétan
Jeudi 6 novembre, 18h, "Interpréter la guerre des Paysans à la lumière du présent, de 1848 au XXIᵉ siècle", conférence par Rachel Renault
Pour conclure le cycle de conférences autour de la guerre des Paysans, la médiathèque accueille Rachel Renault, maitresse de conférences en histoire moderne de Le Mans Université, spécialiste de l'histoire du Saint-Empire romain germanique.
Elle s'intéressera à l'historiographie de la révolution de 1525, en revenant sur la manière dont les historiens ont analysé cet épisode de l'histoire de l'Allemagne et de l'Alsace. En effet, la guerre des Paysans a fait l'objet d'interprétations contradictoires parmi les intellectuels allemands depuis le milieu du XIXe siècle, depuis les libéraux à des figures proches du nazisme en passant par les communistes, au premier rang desquels figure Friedrich Engels. Rachel Renault montrera comment ces lectures, situées dans le temps et le champ politique, ont contribué à mettre en lumière la révolution de 1525 tout en en faisant un outils des causes défendus par chacun de ces auteurs.
En partenariat avec la librairie Oberlin
Jeudi 13 novembre, 18h. Cycle Schweitzer #9 : "Albert Schweitzer Schweitzer inventeur d’une théologie pour demain", par Chris Doude van Troostwijk

Cette neuvième conférence clôturera notre cycle Schweitzer 2025 en s'intéressant à la manière dont la théologie du Prix Nobel alsacien peut encore être féconde, 60 ans après sa mort.
Plus fondamentale que l’expression "respect de la vie" est la trouvaille que Schweitzer a reçue sur l’Ogowe au Gabon : "Je suis vie qui veut vivre au milieu de vie qui veut vivre". Cette formule sera au coeur de la conférence de Chris Doude van Troostwijk, qui montrera en quoi elle propose une curieuse logique de l’être vivant. Vivre veut dire s’approprier de l’être auquel on appartient. Étant inachevable, ce dynamisme a un aspect tragi-comique : les hommes prétendent pouvoir être "les maîtres et possesseurs du monde" (Descartes). Mais ils oublient que c’est au monde qu’il appartient et que c’est cette appartenance qui lui permet de vivre. Au jourd’hui, cette hubris humaine se traduit d’une façon alarmante. D’abord, écologiquement, comme déstructuration de l’ordre organique de notre milieu vital. Ensuite, égologiquement, dans le consumérisme effréné par lequel nous ne parvenons pas à épuiser notre désir d’appropriation. Et enfin, échologiquement, dans la numérisation de notre vie collective et individuelle. En illuminant nos écrans, comment ne pas oublier ce soleil qui nous fait vivre ?
En partenariat avec la librairie Oberlin
Mardi 18 novembre, 18h La réserve”, avec Laure Borgomano, discutante Marion Muller-Colard

Hantée depuis son plus jeune âge par l’évocation des camps et la révélation du pire dont l’homme est capable contre ses semblables, Laure Borgomano se demande ce qui permet aux hommes et aux femmes ordinaires non seulement de survivre, mais aussi de résister. Qu’on soit leur victime ou leur complice, les bourreaux nous entraînent hors de notre humanité : lorsqu’on n’est ni saint ni héros, où puise-t-on la ressource de résister pour rester humain ? Dans ce que l’auteure appelle la « réserve », ouvrant ainsi une enquête de philosophie pratique et politique. Car le mot de réserve est riche de sens et de ressources : il dit à la fois ce qui empêche (la pudeur, le retrait, la patience) et ce qui secourt (la culture, l’imaginaire, les souvenirs et l’espérance).
En gardant vivantes une culture et une pudeur indestructibles qui font lien entre passé et avenir, la réserve dilate l’espace confiné de la violence. Réserve des ressources du passé pour résister aux forces de destruction du présent et imaginer encore un avenir, cet espace-temps de médiations entre passé, présent et futur permet un au-delà de soi qui est peut-être la définition même de la résistance.
En déployant toutes les ressources insoupçonnées du mot « réserve », Laure Borgomano nous offre à son tour une réserve lumineuse dans laquelle puiser par temps de crise.
En partenariat avec la librairie Oberlin et les éditions Labor et Fides
Jeudi 20 novembre, 18h. "De la Bible au poème", avec Philippe François

La poésie d'inspiration biblique représente tout un pan de la littérature qu'on ne saurait ignorer. Qu'a-t-elle de si particulier ? Rien, précisément. Car la référence biblique n'y joue pas, comme on pourrait l'attendre, en faveur d'une uniformisation. Elle prend en outre à rebours certaines réputations, hissant des auteurs peu reconnus au faîte de leur art, déclassant au contraire quelques auteurs de renoms qui, au contact de la Bible, perdent l'incise de leur plume au profit d'une entreprise de persuasion. Entreprise originale, cette anthologie montre la façon dont ce patrimoine singulier qu'est la Bible sert d'inspiration et de repoussoir à travers les siècles, de Victor Hugo à Serge Gainsbourg.
Outre qu'elle répond à un vide béant de l'histoire de la littérature, cette anthologie a cela d'original qu'elle rassemble des autrices et des auteurs au-delà du prisme de la confession, dans une hétéroclicité de voix, des plus contemporaines (Frédéric Boyer, Sylvie Germain, MC Solaar) aux plus anciennes (Clément Marot), des plus pieuses aux plus insolentes (Serge Gainsbourg).
En partenariat avec la Librairie Oberlin et les éditions Labor et Fides
Lundi 24 novembre, 14h30 Bible, littérature, café et chocolat, avec Evelyne Frank : "Le parti pris des choses" 3

Cette séance relèvera de ce qu'Agata Tuszynska appelle « les exercices de la perte ». Quel étonnement lorsque tout au fond de notre insatisfaction nous trouvons une satisfaction tout à fait inattendue, qui peu à peu se fait paix tranquille, en laquelle le noir délivre un bleu intense !
La lecture d'une nouvelle de Maupassant prolongera notre réflexion en fin de rencontre.
Lundi 24 novembre, 18h "L'humiliation, terreau de la violence, qu'en disent nos religions ?", avec Jean-Luc Blanc

On mesure rarement à quel point le radicalisme d’un certain Islam contemporain est la conséquence de sa relation avec l’occident. Le discours islamiste apparaît comme une réponse aux défis imposés par un occident perçu comme conquérant. Dans les pays musulmans, une forme du rationalisme occidental appliqué à la religion a provoqué des ruptures avec la tradition musulmane des siècles passés ouvrant une nouvelle ère dans laquelle il semblerait qu’il n’y ait qu’une vérité possible, la même pour tout le monde. Si l’on veut sortir de l’impasse, il importe donc de redécouvrir les richesses de nos « traditions » dont, en ce qui nous concerne, celles de l’Islam qui laissent une grande place à l’ambiguïté, au paradoxe et à la diversité.
Fondés sur les courants dominants de l’Islam contemporain, les discours ambiants diffusés par les réseaux sociaux et une certaine presse, laissent entendre que les relations avec l’Islam sont, et ne peuvent être, que conflictuelles et souvent violentes. Pour vivre avec les musulmans dans notre pays, deux voies s’offrent à nous : celle du combat contre l’islamisme radical et celle de la collaboration avec l’islam de dialogue souvent laissé de côté aujourd’hui. Choisissant la deuxième voie, nous explorerons quelques points de rencontres possibles entre chrétiens et musulmans avant de cheminer de l’humiliation subie par de nombreux musulmans vers l’humilité et la vulnérabilité évangéliques. Le modèle missionnaire fondé sur le choc des civilisations utilise le sentiment d’humiliation des musulmans pour démontrer la supériorité du christianisme. Pour nous, il est urgent que les églises développent d’autres modèles de relation, qui au lieu de se servir de cette humiliation, ouvrent des voies pour en sortir.
Conférence dans le cadre des Semaines de rencontres islamo-chrétiennes, en partenariat avec le GAIC 67 et RCF-Alsace.
Mardi 25 novembre, 18h : Dieu à Rome à la Renaissance, saison 2 épisode 9 : "De fresques et d'autres", avec Sylvie Albecker

Les fresques peintes par Michel Ange à la chapelle Sixtine ont eu un retentissement très important, tout comme l'œuvre dernière de Raphaël. Ces réalisations qualifiées de maniériste signent la dernière manifestation de la Renaissance. Nous découvrirons l'Oratoire San Giovanelli Decollato, la salle Pauline du Château Saint Ange, la salle d'audience du Palais Ricci-Sacchetti et la Galerie du Palais Farnèse, qui sont des manifestations de ce mouvement.
Attention : la conférence a bien lieu le mardi, contrairement à d'habitude.